Injections de toxine botulique
Médecine esthétique et lasers médicauxTraitement des rides d’expression avec la toxine botulique
La première consultation est importante car elle me permet de vous informer le plus complètement possible, de vous examiner avec soin, de prendre connaissance de vos antécédents médicaux et d’obtenir votre consentement afin de réaliser les soins.
Un devis vous est systématiquement remis. Des photos peuvent également être prises avec votre accord.
Les indications
Dans le traitement des rides d’expression, les meilleures indications concernent la partie supérieure du visage.
Les rides du lion dites également de la glabelle (froncement inter-sourcilier responsable de rides verticales) Les rides du front (horizontales, produites par le muscle frontal) et de celles de la patte d’oie (au coin des yeux, provoquées par le muscle orbiculaire) constituent d’excellentes indications de traitement.
D’autres rides comme celles du nez (rides des faces latérales du nez dites du lapin), du menton (liées à la contraction des muscles de la houppe du menton) sont traitables sans difficulté.
Le pli d’amertume (sillon labio-mentonnier généré par la contraction du muscle dépresseur de l’angle de la bouche) est également possible à traiter.
Il faut noter d’autres indications de traitement possibles mais plus délicates à gérer comme :
Les rides du cou (cordes platysmales) pour lesquelles le traitement peut entraîner des troubles de la déglutition.
Les rides verticales de la lèvre supérieure (provoquées par le muscle orbiculaire des lèvres) donnent de bons résultats mais présentent l’inconvénient de concerner une région qui est celle de la parole, le traitement pouvant provoquer une gêne transitoire de la prononciation.
La toxine botulique permet également dans certains cas de remonter le coin de la bouche, d’adoucir le relief du menton ou de réduire sensiblement un sourire gingival. Ces dernières indications particulièrement délicates à traiter doivent être impérativement prises en charge par un médecin expérimenté.
Il faut rappeler qu’en France, en dehors de la région glabellaire, ces injections sont réalisées hors des indications thérapeutiques prévues par l’AMM (autorisation de mise sur le marché).
Les contre-indications
Le traitement par la toxine botulique est contre-indiqué chez les patients présentant une myasthénie (maladie musculaire), chez la femme enceinte ou allaitant, chez les patients présentant un antécédent de dysphagie, de fausse route ou de pneumopathie d’inhalation.
Il faut éviter le traitement lors de la prise de certains antibiotiques comme les aminosides et tétracyclines et prendre des précautions lors de la prise d’aspirine ou anti-inflammatoires que l’on stoppera quelques jours avant les injections pour limiter le risque d’ecchymoses.
Les injections de toxine botulique
Tout « l’art » de ce traitement consiste à affaiblir certains muscles de la zone visée pour limiter leurs contractions et donc les rides cutanées en regard. Il existe un jeu de balance subtil entre les muscles faciaux qui pour certains sont abaisseurs et d’autres élévateurs.
Notre objectif n’est pas de figer totalement la zone traitée mais de lui donner un aspect plus reposé et cela nécessite donc de laisser certains muscles s’exprimer. De solides connaissances anatomiques s’imposent donc afin de déposer la toxine aux points les plus appropriés.
Je prépare la toxine (conservée au frais) qui se présente sous la forme d’une poudre blanchâtre contenue dans un flacon, en la diluant avec du sérum physiologique stérile. La dilution du produit est une étape importante qui déterminera la puissance des points d’injections et leur diffusion dans les tissus.
Des repères au crayon dermique sont pratiqués sur la peau afin d’identifier les points d’injections. Je vous demande pour cela de mobiliser par la mimique les muscles de la région que l’on souhaite traiter.
De petites quantités de produit sont ensuite injectées avec une aiguille très fine. Ces doses sont fonction de la puissance du muscle visé mais également de l’objectif souhaité.
Des précautions sont à prendre après les injections. En effet, il faut éviter de masser les zones injectées, de pencher la tête vers le bas et de s’allonger durant quelques heures. Le visage peut être mobilisé normalement. Après la séance, je recommande d’éviter l’alcool et le massage du cuir chevelu.
Les effets de la toxine apparaissent dès le deuxième jour après les injections pour croître et atteindre leur maximum après dix jours, pour disparaître ensuite progressivement au bout de quatre mois. Certains patients décrivent une installation plus rapide, dès le deuxième jour des injections. Dans de rares cas jugés utiles, une injection de correction est possible après dix jours.
Il faut noter qu’une fois le traitement en place, il peut persister de petites lignes de fractures superficielles sur la peau que la toxine ne traitera pas. Pour cette raison, il est parfois utile de débuter ce traitement avant leur apparition, ce qui aura pour effet de retarder considérablement leur installation.
La durée d’efficacité des injections de toxine botulique est d’environ 4 mois, parfois plus chez certains patients qui ont déjà subi plusieurs séances consécutives.
Il est recommandé d’espacer les séances de plus de quatre mois afin d’éviter « l’effet vaccin » qui n’est autre que le développement d’une résistance au produit.
Les effets secondaires
Des effets indésirables secondaires au traitement peuvent être observés dans les premiers jours suivant les injections de toxine botulique. Ils sont réversibles et le plus souvent modérés.
On peut observer : une ecchymose au point d’injection ou une rougeur, un léger œdème fugace, une sensation de brûlure, un mal de tête, ou une sensation de lourdeur des sourcils qui persistera 2 à 3 semaines.
Très rarement, lorsque la toxine diffuse dans le muscle releveur de la paupière, le patient peut présenter une paupière supérieure tombante, on appelle cela un ptôsis. Si les muscles moteurs oculo-moteurs sont touchés, des troubles temporaires de la vue peuvent apparaître. Ces accidents extrêmement rares sont totalement réversibles.
Les traitements associés
Le traitement par la toxine botulique peut être combiné avec succès à d’autres techniques de rajeunissement comme les injections de produits de comblement du visage, un peeling, un soin laser ou la radiofréquence permettant un résultat optimal. Nous établissons ensemble dans ce cas un protocole de soin organisant le déroulement des différents soins.
Tarifs
Les honoraires sont fonction du nombre de zones anatomiques traitées. Ils sont compris entre 250 et 500 euros. Il est parfois nécessaire, huit jours après les injections, de réaliser une légère correction du résultat nécessitant d’injecter quelques unités de toxine botulique. Ce traitement complémentaire ne fait pas l’objet d’honoraires.Traitement de l’hyperhidrose avec la toxine botulique
Définitions
La transpiration est un phénomène normal que tout un chacun connaît bien et qui nous permet de réguler notre température corporelle par exemple lorsqu’il fait chaud ou que l’on produit un effort physique.
L’hyperhidrose est une production de sueur excessive par les glandes sudoripares, inappropriée aux besoins physiologiques du corps, et qui peut constituer un handicap social certain du fait de l’odeur qu’elle produit et des tâches qu’elle provoque sur les vêtements.
L’hyperhidrose peut être générale ou le plus souvent localisée à certaines zones (aisselles, mains, pieds, parties génitales). Elle concernerait environ 10% de la population.
Il faut toujours s’assurer avant de traiter que l’hyperhidrose n’est pas due à la prise d’un médicament, un stress particulier ou le résultat d’un déséquilibre hormonal. L’identification et la suppression de la cause permettent alors le plus souvent de supprimer l'hyperhidrose.
Prise en charge habituelle
Parmi les moyens utilisés pour diminuer la sudation, on dénombre les anti-transpirants qui ont dans ce cas un effet limité, ou l’ionophorèse qui consiste à tremper les mains ou les pieds dans un bain où passe de l’électricité.
Certains patients à la recherche d’un traitement radical font appel à la chirurgie de sympathectomie actuellement pratiquée sous endoscopie mais qui reste un geste relativement lourd par rapport au traitement par toxine botulique.
Mode d’action et indications
La toxine botulique agit sur le contrôle nerveux des glandes eccrines en bloquant l’influx cholinergique responsable de la libération de la sueur à la surface de la peau.
Les aisselles constituent la zone la plus facile à traiter, aucune anesthésie n’est utile. Le traitement des mains et des pieds est plus douloureux et nécessite une anesthésie locale.
Le traitement
Le patient se rase les aisselles 24 heures avant et doit éviter d’utiliser un déodorant le matin du traitement. Un repérage cutané des points à injecter est réalisé avant les injections. Parfois il est précédé par la pose préalable d’un colorant spécial permettant de mieux visualiser les zones glandulaires productives. Des injections superficielles de petites quantités de produits sont ensuite réalisées méthodiquement.
Les effets du traitement apparaissent dès le troisième jour et augmentent pendant huit à dix jours pour durer environ six à huit mois suivant les patients. L’hypersudation est réduite le plus souvent d’au moins 90%.
Je revois mes patients quinze jours après les injections pour vérifier le résultat voire le compléter.
Les effets secondaires
Il est possible que des rougeurs puissent apparaître sur les points d’injection et/ou des ecchymoses autour des zones traitées. Ces phénomènes se résorbent naturellement au bout de quelques jours. Une infection localisée est exceptionnelle, elle se traite rapidement. Une migraine, une certaine tension au niveau des zones injectées, rarement une baisse du tonus musculaire temporaire.
La toxine botulique est un traitement très efficace de l’hyperhidrose localisée.